Třeboň – Place et centre historique

Les deux côtés de la place comptent le même nombre de maisons – 13. Deux maisons de la place (nos 86 et 89) ont conservé des fondations gothiques, les autres maisons médiévales ayant été détruites par un incendie en 1562. Elles ont ensuite été reconstruites dans le style Renaissance. La plupart des maisons ont encore changé d'apparence après les incendies de 1723 et 1781.

Le bâtiment le plus important de la place est l’ancien hôtel de ville datant de 1566. En 1638, une tour massive de quatre étages, haute de 31 mètres, y a été ajoutée. Depuis le quatrième étage de la tour, on jouit d’une magnifique vue sur les environs. Avec le clocher de l’église, elle forme le point culminant de la ville.

Sur le côté supérieur de la place, à gauche de l’entrée du château, se dresse la maison dite Ruthard, l’ancien hôtel de ville. Le rez-de-chaussée abritait autrefois la brasserie municipale. Après la construction du nouvel hôtel de ville, la maison de Ruthard a été reliée au château. Les maisons voisines nos 106 et 107 sont aujourd’hui l’hôtel Zlatá hvězda (Étoile dorée).

Parmi les maisons du côté opposé de la place, se distingue l’hôtel Bílý kůň (Cheval blanc), qui est aussi l’un des premiers exemples d’architecture Renaissance dans la ville. Son existence est documentée dès 1544.

La maison n° 89 est particulièrement intéressante avec ses éléments gothiques conservés et ses voûtes Renaissance au rez-de-chaussée. Le pisciculteur Štěpánek Netolický y a vécu. C’est la maison qui a été le moins modifiée après l’incendie de 1562. Elle abrite aujourd’hui le Centre du patrimoine piscicole de Třeboň, ouvert en janvier 2016.

Le côté est de la place est fermé par la porte de Hradec, dont le noyau date de 1525–1527, période où elle fut intégrée dans les fortifications améliorées de la ville.

Au centre de la place se trouve une fontaine de pierre de style Renaissance datant de 1569, œuvre du maître tailleur de pierre Jordán.

À côté de la fontaine s’élève une colonne mariale baroque de 1780. Elle est l’œuvre du maître de České Budějovice, Leopold Huber. Sur un fin obélisque se tient une statue de la Vierge Marie ; sur le piédestal se trouvent les statues de saint Joseph, saint Adalbert et sainte Élisabeth. Certains éléments sculpturaux montrent déjà des traits du classicisme.

La rue Husova, l’une des deux rues circulaires qui se connectaient à l’axe principal et facilitaient l’accès à l’arrière des parcelles étroites de la ville, débouche sur la place. Son élargissement près de l’église Saint-Gilles rappelle l’ancien cimetière, supprimé sous le règne de Joseph II et déplacé près de Sainte-Élisabeth, en périphérie de la ville. La rue Hrazova débouche dans la rue Březanova, qui a conservé son caractère historique.

Dans cette rue se distingue la maison Renaissance n° 118 avec sa façade en sgraffite datant de 1606. Cette maison fut construite par Pierre Vok de Rosenberg comme bibliothèque, galerie et archives pour sa famille. Au rez-de-chaussée vivait l’archiviste et historien rosenbergeois Václav Březan. La rue Březanova abrite aussi la maison baroque n° 8 avec une fresque représentant la Sainte Trinité sur le pignon.

La courte rue Krčnova, menant à la porte est du château, débouche sur la place Žižka. Le côté sud de cette place est fermé par la porte Svinenská avec ses pignons en arc et sa décoration en sgraffite. La voie qui traverse cette porte mène à une autre – la porte Novohradská, construite dans la première moitié du XVIe siècle. L’accès en est limité par des remparts de chaque côté.

À la limite ouest du noyau historique se trouve la porte Budějovická datant de 1611.

Au sud du centre-ville se trouve la brasserie de Třeboň avec des bâtiments datant de la seconde moitié du XIXe siècle. La bière Regent y est brassée selon des méthodes traditionnelles, utilisant uniquement des ingrédients naturels. Du même côté de la ville, une partie des remparts municipaux avec plusieurs bastions de soutien a été conservée jusqu’à aujourd’hui. Ils sont bien visibles depuis la digue de l’étang Svět.