EuroVelo 13 : Monts Novohradské

« Des anciennes fortifications ne subsiste qu’un immense remblai de pierres, qui a autrefois donné son nom au hameau. Chaque pierre a dû être soulevée par un homme, posée à côté des autres, placée à l’endroit juste. Ce mur, aujourd’hui couvert de mousse et fondu dans la forêt, s’est construit au fil des générations. Ce n’était pas un mur contre quelqu’un : ni un mur des Allemands contre les Tchèques, ni des Tchèques contre les Allemands, bien qu’il soit situé à la frontière. Ces pierres ont été sorties des champs par des gens pour y planter quelques rangées de pommes de terre et d’avoine… Il manque le courage de se souvenir, l’envie de raconter. Il manque les anciennes auberges et les chemins qui mènent quelque part. Pas des sentiers touristiques ni des routes, mais des chemins qui nous guident à travers un paysage vivant. Il manque des paysans pour redonner au pays de la frontière novohradienne son caractère de paysage culturel. Il manque la conscience de la tradition, des liens. Il manque les calvaires et les chapelles. Il manque le respect du travail humain et de la maison. »
(extrait du livre Essais forestiers de Josef Kroutvor)

La beauté et la douleur des monts Novohradské se ressentent dans chacun de leurs recoins, marqués par les idéologies du XXe siècle. Laissez-vous envoûter par la solitude des prairies fleuries, la profondeur des forêts et les eaux sombres des étangs et ruisseaux de montagne. En retour, vous recevrez une caresse un peu rude et mélancolique pour l’âme, un sentiment rare que vous ne trouverez sans doute nulle part ailleurs.